
Son goût me picote le bout de la langue mais je n’arrive pas à la coucher sur papier. Je la cherche encore et encore, noircissant des pages de carnets. Elle a fini par se montrer, comme une évidence, alors que je faisais des expériences sur les modèles de générations d’images. « Un homme fume un cigare dans un bar à Whisky, un orgue de bouteilles trône sur le mur… » La voilà en un pied de tabouret tordu.
Après quelques croquis je suis rapidement passé à la modélisation 3D. J’ai opté pour un usinage par commande numérique pour être fidèle dans la reproduction de cette courbe, précisément identique sur les quatre pieds. J’en ai profité pour percer l’insertion du repose pied en acier ainsi qu’un petit trou permettant d’injecter de la résine directement au fond de l’assemblage.
Puis j’ai repris toutes les surfaces à l’ancienne, au rabot manuel. Ça donne de la profondeur à la couleur du bois. Le toucher est très lisse, glacé, et finement texturé. Cette technique est aussi très agréable à l’atelier, pas de poussière, de papier de verre à jeter, de bruit… juste des beaux copeaux en serpentin.